dimanche 19 juin 2011

 
Juste pour la musique

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samedi 12 juin 2010



Hélène Larrivé, philosophe et peintre, autoportrait 




Dans le public d'aficionados, une jeune fille paniquée qui a l'air de prier
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MANOLETE



                          

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 Le lieu du drame, désaffecté. Les responsables ?





Tous ceux qui étaient sur les gradins




Islero, avant de mourir... l'encorne mortellement.
Ils mourront ensemble, le toro tout de suite,



... pas le matador. Tre de julio
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Les dessous d'une idole, la cocaïne...


L'actrice Lupe Sino ("Lupe la rouge") sa compagne était issue d'un milieu très pauvre, et de tendance républicaine. Elle refusa de l'épouser, voulant lui faire abandonner la corrida qui le détruisait inexorablement. C'est la mère de Manolete qui a fautivement fait d'elle la responsable de la dérive de son fils (cocaïne et sexe). De fait, malgré son éclatante beauté, sa carrière, qu'elle avait sacrifiée, ne put jamais  reprendre son essor, même au Mexique où elle s'exila. La mère de Manolete, veuve d'un matador, élevant seule ses filles, comptait sur son seul fils et voulait qu'il étudie. Lui préféra tenter l'arène et fut piégé par son succès lui-même : la corrida, c'est aussi une affaire de pression familiale, de réussite sociale, de pouvoir et d'argent. Un boulot, risqué.


Un "staf", des sommes énormes en jeu, la gloire toujours à reconquérir, les matadors exténués enchaînent les contrats, Madrid, Nîmes, Mexico etc... La foule adulant ou conspuant en un instant l'idole de la veille, la pression des sponsors, des rivaux, la peur de décevoir : le recours à des "excitants" est logique avec ses suites, perte de réflexes, sous-évaluation des risques, dégradation de l'état général... Manolete, voulant faire taire les bruits que faisait courir Dominguin à son sujet (il toréerait des animaux trop jeunes, trop faibles) fut tué par un "miura" après une faena quasi suicidaire qui transporta l'arène, devant son rival et sa clique qui l'avait sifflé, pétrifiée. Il les fit taire mais en mourut.






Le regard des autres qui porte au pinacle ou  voue aux gémonies en un paso... qui fait passer du statut de demi-Dieu à celui de pauvre type au gré du caprice d'amateurs, d'intrigues, du hasard ou d'un mouvement mal calculé... c'est de cela que meurent les matadors, pas des toros. La gloire et l'argent, ce sont aussi des drogues dures.



C'est le défi du jeune Dominguin à Manolette, idole épuisée et malade, qui lui coûta la vie. 


Ce monde "romanesque" est aussi celui, 
 impitoyable, du business. 


José Tomas, qui totalise presqu' autant d'accidents que de combats, remplit toujours les arènes! 


 Luis Miguel macho autoproclamé "numéro un", héros de Hemingway, modèle de Picasso, à l'arrivisme cynique se permettait tout, même vis à vis de Franco devant qui il se prétendit communiste (le caudillo laissa filer.)

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Il ne faut pas toutefois mythifier : même si leur mort est toujours poignante parce que d'une totale absurdité, les matadors meurent moins d'accident du "travail" que les ouvriers du bâtiment.  Les toros, toujours.





Tableau collage galerie archétype






Installation pour un vernissage d'aficionados (des os véritables, légèrement décomposés.) J'avais accepté de prêter ma galerie sans savoir que parmi les livres, il y en aurait vantant la poésie, la beauté etc... de la corrida. Que faire? La veille, l'idée vengeresse. Résultat : petits fours, champ', robes chic... au milieu des mouches et dans une odeur de cadavre... pénible  (j'avais tout laissé au soleil exprès). Ce qui est bien avec les installs, c'est qu'elles parlent seules. Ca repose. Là, ça puait.  


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Christian Moncouquiol dit Nimeno II en Arles, le 10 Sept 89,
le jour et le moment où Panolero lança un homme en habit de "lumière",





et laissa retomber...






... un tétraplégique

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Vu du coté du toro à présent





On l'a fait monter dans un van,
Piqué, frappé parfois, durement,
A l'électricité, c'est le plus pratique,
On dit que son éleveur pleurait...

Lorsqu'il entendit la musique,
Ces fons flons absurdes si mi la ré, cet air, 
En deux temps, pom pom lalère,
    Les lampions, de la musique militaire

Qui comme chacun sait, sonne clair
Et est à la musique... passons
De l'air qui entraîne, au clairon, 
Les pauvres chevaux vers le précipice,

Les tanks, les FM, les avions...
Mais le toro ne sait rien du supplice,
Car lui n'est pas un homme, un animal,
Une bête de combat sotte et cruelle 

Tuant juste pour le plaisir, le jeu, 
Ou faisant se tuer, se torturer entre elles, 
Deux proies, c'est encore mieux,   
Non, lui n'est pas dressé pour... 

Foncer sur un tank fleur à la boutonnière,  
Au rythme du tambour, 
Ou de la cornemuse... sans regarder derrière !
Ca ne l'amuse pas vraiment,

Et pour tout dire, il a peur,
Lui ! Il ne sait pas qu'un macho
Doit rouler les mécaniques haut
Oui, haut les coeurs !

Viennent les piques, la douleur
Mais le cheval, pourtant, le bon cheval,
Son copain d'habitude, dans le pré
Paisible et doux, paissant à ses cotés...

Que se passe-t-il ? Il se passe... le mal !
Le mal humain, qu'il ne sait pas...
Adieu Meuse endormeuse et douce à mon enfance
Un coup de lance plus violent, cette lance

Qui prolonge son ami, le cheval...
Pourquoi le trahit-il ? Il meugle de désespoir
Mon frère, mon ami, tu me blesses...
De la mélancolie le soleil noir

Soudain s'abaisse. 
Il supplie simplement : ramène moi au toril ! 
Voyons, tu le fais tous les soirs, 
Promis, je te suivrai, je ne suis pas cruel,

Même si parfois je renâcle un peu... 
Tu sais, c'est juste un jeu...
Pour frimer devant les femelles, 
Ramène moi s'il te plaît, et surtout quitte

Cette chose. Plus jamais, c'est promis...
Et le cheval le laisse enfin, sa colère finie.
Mais voilà un illuminé qui s'agite...
Avec un tissu rouge sang comme mon dos.

Que me veut-on encore à la fin ? 
Cet idiot se tortille, roule de la taille...
Des reins. Et ces bêtes qui braillent...
Qu'est-ce que c'est que des fous en rut ? 

Que faut-il faire ? L'ignorer ? Jouer avec lui ?
On dirait qu'il le veut. Bon, s'il n'a que ce but...
Il agite son truc. C'est un peu imbécile d'accord … 
Mais je veux bien… Pour lui plaire puisqu'il sautille.

Et après on y retourne. Mais que se passe-t-il encore ?
Il m'a fait mal, cet abruti avec ce bâton qui me vrille 
C'est comme lorsque l'homme à cheval, 
Mais où est-il ? Comme je le voudrais, à présent

M'avait blessé. J'avais eu des grains délicieux.
Ca ne va pas tarder, c'est sûr, mais que j'ai mal !   
Et ça recommence. Non, là, ça ne se peut...
C'est horrible, je vais me venger...

Pourquoi m'ont-ils abandonné, 
L'homme à cheval, celui aux grains, du petit gourg
A l'odeur de pervenche. Qu'est ce qui coule de moi ?
Pourquoi n'y vois je plus ? Et mes cornes si lourdes ?

Et dans mes pattes soudain, ce frisson si froid ? 
Pourquoi ce sentiment de partir ? Comme s'allume
Doucement un feu glacé. La douleur est moindre c'est vrai, 
Je suis revenu chez moi... Mes prés, les chiens

Mes chevaux... encore une fois foncer, juste une...
Si j'ai la force... Mais peut-être... peut-être bien, 
C'est ça ! dois-je tuer cette bête ? Aucune,
Aucune autre ne m'avait tant fait de mal. 

Encore un coup, c'est ça, mais cette fois bien visé !
Et ce sera fini ! Enfin, mes prés...
Juste vers la cuisse, là ça se peut. Fatal.  
Ca doit être ce qu'ils attendent sur leur falaise...

Et qui les fait meugler... C'était ça ! ils se taisent
En effet quand l'animal qui pique s'envole et s'abat ! 
Je le retiens par mes cornes, cette fois, il est à moi !
Allons je l'ai tué, on y retourne à la fin ? Mais les voilà...

Qui courent, me le prennent soudain. Il faudrait savoir à la fin.
C'est encore un jeu ? Mais deux soubresauts et plus rien, 
Jugulaire jaillissant. C'était bien cela qu'il fallait faire ?
Mais cette lame cachée, dure et claire...

Enfoncée perdue dans ma douleur ? Et ce sang sur mon râble,
Bouillonnant dans mes narines comme celui qui ne bouge plus, 
Affalé, misérable. Le noir qui tombe et le bruit qui s'est tu  
Sur leurs cris silencieux ? A travers une brume lourde de sable,

Leurs grimaces de bêtes, mains levées, leur douleur éperdue et
Éphémère ! virage de plus en plus rapides, la falaise levée 
Me regarde partir, existences infimes, pour cette fois 
Repues... d'espace, de souffrance et de joie. 

Islero

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Ave César


En Arles, un samedi après-midi :
Van Gogh, Hemingway…
Corrida, ivresse et liturgie.
Sainte joie : ce soir, on va tuer.

Le toro attend, il espère.
Quand va-t-il enfin être libéré ?
Maintenant : la plage claire…
S’ouvre devant lui, immaculée.

Immaculée encore. Bientôt garance.
Mais où sont ses pacages, ses prés ?
La douceur du soir, le silence?
Derrière les portes fermées ?

Mais où ? Où ? Cris, bruit et fureur,
Fracas de fin du monde, terreur…
Il faut sortir de cet enfer…
Retrouver ses roseaux, sa rizière

Le couchant sur la plaine,  
Le parfum de l’air léger…
Mais tout est clos, barricadé…
Et ces bêtes qui se déchaînent…

Mais où sont ses pacages, ses prés ?
Ses vaches paisibles, le trèfle clair ?
Sa vie, si proche et si lointaine ?
Derrière les arènes fermées ?

Viennent les piques, le sang, le fer,
Il faut se battre, il faut tuer,
Et cette foule hurlante soulevée,
Ces vagues démentes… ces ollé …

Il faut lutter, lutter sans répit, crachant…
Sa vie, son sang.
Soif et plaies,
Tuer. Et le souffle de la bête,

La bête brillante au cor d’acier
Qui virevolte, déchire, lance et lance …
Mais le combat est malhonnête.
Ce serpent danse et se cache, ahane,

Fesses moulées, plastronne et se pavane…
Danse à l’épée. Sa vie s’en va, sa souffrance
L’étouffe, ses forces fuient… le repos, un répit,
Un instant seulement, pour reprendre vie…

Avant la fin. Jeu pervers et inexorable, fuite…
La bête brillante, hors d’atteinte, en profite
Glisse et déchire encore et plus fort.
Les yeux brouillés, la plage lumineuse,

Rouge à présent, il attend la délivrance, la mort,
Si lente à venir, sous les cris de joie
Qu’à peine il entend à présent, fond sonore
Qui s’éloigne lentement

Dans le bourdonnement de l’effroi
D’un sang qui bat encore
Dernier sursaut d’agonie d’un corps exsanguiné 
Troué. La vision trouble des bêtes hurlant…

Puis plus rien que le sable rougi
Foudroyé, sanglant, il s’abat, se relève et encore S’abat. 
Deux oreilles, la queue pour le matador
Triomphe tragique : Manolete ? Une faena encore,

Une faena toujours. Sous la foule hystérique
Qui le porte ; encore ! La dernière sera sa mort.
Larmes hypocrites qui pleurent celui qu’ils ont tué.
L’homme et la bête.

Morituri te salutant, Manolete.
César, ave.

Hélène Larrivé




Mort de Manolete, tué par Islero au moment de l'estocade



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Une observation : la plupart des criminels sadiques ont commencé par s'en prendre à des animaux, puis sont monté en pression jusqu'aux hommes. Autre observation : si nous étions tous végétariens, la question du réchauffement climatique serait réglée pour 30% voire plus. Troisième : ceux qui reprochent à certains de s'occuper davantage de d'animaux dans la détresse que d'hommes sont en général ceux qui ne s'occupent ni des uns ni des autres.

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Et la réflexion comique de Nicole Kaplan (philosophe)










J'ai rêvé d'être Carmen... mais..



A Nîmes, dans la salle des professeurs du lycée Daudet, les discussions sur les corridas (qui chaque année nous "coûtent" plusieurs "bacs", personne ne pouvant travailler 15 jours avant l'épreuve de philo !) allaient bon train... Un historien âgé vantant, gestes à l'appui, le merveilleux, le sublime Manolete qu'il avait eu la chance d'avoir vu toréer enfant, avec une passion demeurée intacte cinquante ans après, Nicole, assise sur la table, jambes croisées, coupa net : "Bon c'est entendu, j'adore... ça me met dans tous mes états, j'ai  même été amoureuse d'un matador comme toi de Manolete (!)... Mais il est des plaisirs dont il faut s'abstenir." (!!)


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Liste des matadors victimes de la corrida (elle ne comprend pas les picadors, rejonero, peons, les travailleurs des arènes et des ganaderias, plus nombreux à tomber sous les cornes mais dont on parle moins, ni les passants régulièrement encornés dans les rues lors des abrivados.) On remarque que la mort n'a que rarement été immédiate... 10, 15 jours d'agonie  voire une longue dégradation jusqu'à l'issue: Nimeno qui s'est pendu 2 ans après son "accident" n'y est pas, pas plus que les morts "collatérales" dans les élevages où sont sélectionnées les vaches les plus agressives au cours de "tests" simulant des combats. Ces "épreuves" régulières, plus dangereuses que de "vraies" corridas, les animaux n'étant ni affaiblis ni tenus en respect par des péons, les vaches de surcroît étant plus futées que les toros, se déroulent  à la bonne franquette, en toute illégalité, dans des ganaderias isolées et loin de tout service médical d'urgence. Elles attirent des jeunes (12-13 ans) en quête de gloire qui prennent des risques insensés pour se faire remarquer de sponsors, ainsi qu'un public restreint (parfois de touristes de tours opérateurs !) La plupart des matadors ont commencé ainsi.  Pas de mise à mort mais la bétaillère attend: les vaches les plus douces vont immédiatement à l'abattoir.







Christian Moncouquiol (NimenoII) devant les arènes de Nîmes.
Idolâtrer des hommes que l'on a conduit à la mort...
La statue a un tel succès que l'arrière (les fesses) est lisse comme un miroir..


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DEPUIS LE 18° SIECLE, 474 MORTS, COMME ON DIT, "SOUS LES CORNES"


57 matadors tués dans l'arène, 184 novilleros, 73 picadors, 149 banderilleros, 3 puntilleros et 8 rejoneadores= 474 morts en tout.




                                                            





























































        1 - José Candido Esposito (ou Exposito) : tué au Puerto de Santa María (Espagne, province de Cadix) le 23 juin 1771 par un taureau de la ganadería de Bornos. 




       2 - José Delgado Guerra « Pepe Hillo » (on voit parfois écrit « Pepe Illo ») : tué à Madrid (Espagne) le 11 mai 1801 par le taureau « Barbudo » de la ganadería de Don José Joaquin Rodríguez. 


        


         3 - Francisco García « Perrucho » : tué à Grenade (Espagne) le 8 juin 1801 par le taureau « Barbero » de la ganadería de Don Juan José Bécquer.


  • 4 - Antonio Romero : tué à Grenade le 5 mai 1802 par le taureau « Ollero » de la ganadería du marquis de Tous.









  • 7 - Roque Miranda Conde « Rigores » : blessé à Madrid le 6 juin 1842 par le taureau « Bravio » de la ganadería du duc de Veragua ; mort à Madrid le 14 février 1843.









  • 10 - Isidro Santiago Llano « Barragan » : blessé le 23 mars 1851 par le taureau « Jardinero » de la ganadería de Don Maximo Gonzalez ; mort le 4 avril 1851.



  • 11 - Manuel Jiménez y Meléndez « El Cano » : blessé à Madrid le 12 juillet 1852 par le taureau b Pavito » de la ganadería du duc de Veragua ; mort à Madrid le 23 juillet 1852.






  • 13 - José Dámaso Rodríguez y Rodríguez « Pepete » : tué à Madrid le 20 avril 1862 par le taureau « Jocinero » de la ganadería de Miura.





















  • 20 - Manuel García Cuesta « El Espartero » : tué à Madrid le 27 mai 1894 par le taureau « Perdigón » de la ganadería de Miura.






  • 22 - Julio Aparici y Pascual « Fabrilo » : blessé à Valence le 27 mai 1897 par le taureau « Lengueto » de la ganadería de Camará ; mort à Valence le 30 mai 1897.









  • 25 - Domingo Del Campo y Álvarez « Dominguín » : tué à Barcelone (Espagne) le 7 octobre 1900 par le taureau « Desertor » de la ganadería de Miura.
















  • 29 - José Gallego Mateo « Pepete » : tué à Murcie (Espagne) le 7 septembre 1910 par le taureau « Estudiante » de la ganadería de Parladé.
























  • 37 - Isidoro Martí Fernando « Flores » : blessé à Béziers (France, département de l’Hérault) le 26 juin 1921 par le taureau « Aceituno » de la ganadería de Don Alipio Perez Tabernero ; il s’embarque pour le Venezuela et sa blessure s’aggrave durant le voyage ; il meurt à Caracas (Venezuela) le 6 décembre 1921.



  • 38 - Manuel Granero : tué à Madrid le 7 mai 1922 par le taureau « Pocapeña » de la ganadería du duc de Veragua.



  • 39 - Manuel Vares y García « Varelito » : blessé à Séville le 21 avril 1922 par le taureau « Bombito » de la ganadería de Guadalest ; mort à Séville le 13 mai 1922.






  • 41 - Mariano Montes : tué à Madrid (plaza de Vistalegre) le 13 juin 1926 par le taureau « Gallego » de la ganadería de Florentino Sotomayor.



  • 42 - Enrique Cano Iriborne « Gavira » : tué à Madrid le 3 juillet 1927 par le taureau « Saltador » de la ganadería de Perez de la Concha.



  • 43 - Francisco Vega de los Reyes « Gitanillo de Triana » alias « Curro Puya » : blessé à Madrid le 31 mai 1931 par le taureau « Fandanguero » de la ganadería de Don Graciliano Perez Tabernero ; mort à Madrid le 14 août 1931.



  • 44 - Carmelo Pérez : gravement blessé le 17 novembre 1929 à Mexico par le taureau « Michín » de la ganadería de San Diego de Los Padres, il resta six mois entre la vie et la mort. Il fut de nouveau opéré à Madrid en 1931, les médecins constatant que les blessures reçues deux ans plus tôt n’étaient toujours pas refermées. Il meurt à Madrid le 18 octobre 1931.





        46 - Alberto Balderas : blessé à Mexico le 29 décembre 1940 par le taureau « Cobijano » de la   


           ganadería de Piedras Negras ; mort à Mexico le même jour.



         48 - Manuel Rodríguez Sánchez « Manolete » : blessé à Linarés (Espagne, province de Jaén) le 28   


         août 1947 par le taureau « Islero de la ganadería de Miura ; mort à Linarés le 29 août 1947.













  • 53 - José Falcón : tué à Barcelone le 11 août 1974 par le taureau « Cucharero » de la ganadería de Hoyo de la Gitana.






  • 55 - Francisco Rivera « Paquirri » : blessé à Pozoblanco (Espagne, province de Cordoue) le 26 septembre 1984 par le taureau « Avispado » de la ganadería Sayalero y Bandrés ; mort le 27 septembre 1984 durant son transfert à l’hôpital de Cordoue.



  • 56 - José Cubero Sánchez « El Yiyo » : tué à Colmenar Viejo (Espagne, province de Madrid) le 30 août 1985 par le taureau « Burlero » de la ganadería de Don Marcos Nuñez.






(source "vikipédia")
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Voir aussi les autres blogs des éditions HBL, "l'actualité en blog", du plus léger au plus tragique, Alfredo Tale-Yax, l'héroïque guatémaltèque mort à New York dans l'indifférence des passants, Rachel Corrie, une galerie d'art particulière à Anduze avec des animaux, Femmes en Iran, un puits de mine sécurisé à la manière des shadock (désopilant) etc...


http://larrive.blogspot.com

(répertoire des 20 principaux blogs HBL)

helenelarrive@gmail.com


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  Et un petit article-réponse à un monsieur 
(dont c'est le job) en colère contre deux 
députées qui ont eu le courage 
de s'opposer aux corridas,
Geneviève Gaillard (PS) 
et Muriel Marland-
Militello (UMP)

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Culture? Vous avez dit culture ?

(Réponse à un professionnel des arènes)



Art ? Esthétique ? Les corridas sont aussi une affaire d'argent. La région en a besoin, soit. A ce prix ? A voir : on passe tout de même pour des... (touittouit) partout. Ca fait un peu honte, isn'it ?  Il y a des gens de bien qui évitent nos contrées en ces périodes de feu, et ceux qui  affluent,  parfois, comme la belle Simone, vont voir les "sauvages" avec un zeste de commisération et de joie honteuse comme on va au bordel. Tradition ? Je ne sais, peut-être... comme l'excision,  les combats de gladiateurs, les tournois, les sacrifices humains et autres joyeusetés culturelles. Car c'est la cruauté qui est culturelle, Monsieur, c'est même la première chose culturelle qui soit, c'est à dire humaine. Donc il y a culture et culture et elle ne justifie rien.  Les tournois de la Renaissance? Ces beaux chevaliers en lice jetés les uns contre les autres lance en érection qui parfois s'éborgnaient, s'émasculaient ? Les jolies dames qui regardaient et choisissaient le plus fort? Une sorte de sélection "culturelle" en somme, pour la reproduction ? La "nature" (qui chez l'homme se nomme culture) a ses ruses (Schopenhauer); peut-être avons-nous besoin de nous forger du pathos pour vibrer? Sûr. (L'art est là pour ça.) L'émotion sexuelle? Les sous ? Il est vrai, Monsieur. Mais il est des plaisirs dont il faut s'abstenir : cela aussi est culturel.




Bon, si vraiment on veut montrer son courage aux dames (ou aux messieurs) ce qui est tout à fait concevable, on peut, soit version soft, "combattre" à la cape mais sans épée un bon gros toutou qui adore ça (un célèbre matador, je ne sais plus lequel, disait avoir appris avec son chien nommé Principe) soit, version humaniste, s'interposer entre un Caterpillar conduit par un jeune sabra surbriefé et des villages palestiniens qu'il s'apprête à raser, comme Rachel Corrie (tiens, une femme...) Ca, oui, c'est du cran. Un peu trop même puisqu'elle en est morte. Le reste, excusez-moi  Monsieur, n'est que jeu de gamin en quête de reconnaissance (virile, souvent) gratuite, enfin "gratuite", le mot est mal choisi... Soyons sérieux..."  


Hélène Larrivé






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